3 novembre 2021

Dîner des protestants

Retour sur le dîner qui s'est déroulé le 26 octobre 2021 à Paris, en présence du chef de l'État.

À l’initiative du Cercle Charles Gide, réseau de chefs d’entreprise protestants, un dîner a réuni au Cercle Interallié à Paris plus de 200 personnalités représentatives des Églises, œuvres et associations protestantes, en présence du chef de l’État Emmanuel Macron.

Plusieurs alsaciens figuraient parmi les invités, dont le président de l’UEPAL Christian Albecker, qui représentait en même temps la Fondation du protestantisme dont il est vice-président. Les dons et promesses de dons recueillis auprès des invités à l’occasion de leur inscription à cette rencontre seront intégralement reversés à la Fédération de l’Entraide Protestante (FEP). Un comité de sage mis en place par celle-ci affectera les fonds collectés à des œuvres adhérentes, sur la base d’un appel à projets.

Dans son introduction, Xavier Moreno, président du Cercle Charles Gide, a rappelé que ce dernier, oncle de l’écrivain du même nom, a été à la fin du 19e siècle une figure de premier plan de l’économie sociale, du mouvement coopératif français et du christianisme social.

À ce titre, il est emblématique des objectifs du Cercle, dont les membres sont soucieux de rappeler les responsabilités sociales et environnementales des entreprises, au-delà de leur fonction de créatrices de richesses. La présidente de la FEP Isabelle Richard a salué l’initiative solidaire de ce dîner, en rappelant que le réseau des 360 associations et fondations membres de la FEP représentait 1 500 établissements, 14 000 salariés, 25 000 bénévoles et des budgets consolidés de 1,4 Mrds €.

François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, dans son adresse au président de la République, a notamment interpellé celui-ci, à travers un commentaire de la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité », sur la situation précaire des gens du voyage et sur l’accueil des réfugiés, en particulier afghans.

Dans sa réponse, le chef de l’État a beaucoup insisté sur la distinction entre le droit d’asile, qui doit absolument bénéficier à toutes les personnes en danger dans leur pays d’origine, et l’accueil des autres migrants qui relève de politiques qui ne peuvent être qu’européennes.
Il a annoncé que la présidence française de l’Union proposerait un traité de coopération avec l’Afrique visant à promouvoir l’éducation et la formation des jeunes, qui permette de leur assurer un avenir dans leur propre pays.

À une question sur la lutte contre la pauvreté dans notre propre pays, le président a également insisté sur l’importance de l’école comme fondement de l’égalité des chances.

Il a conclu sur la difficulté de notre société postmoderne à assurer sa cohésion, alors que les grands récits, souvent liés dans le passé à des régimes totalitaires, ont été relégués aux oubliettes de l’histoire.

Emmanuel Macron, Isabelle Richard, Guillaume de Seynes (PDG de Hermès), en face Gérald Darmanin et Irène Frachon (la révélatrice du scandale du Médiator)

© UEPAL