La paresse

De la musique pour se poser

Syracuse – Henri Salvador

Avec une lecture de l’œuvre proposée par Daniel Leininger, responsable du service musique de l’UEPAL

Une impulsion pour méditer

« Il sortit de nouveau à neuf heure du matin
et en vit d’autres qui se tenaient sur la place sans rien faire. »
Matthieu chapitre 20, verset 3

La pasteure Lauriane Kuhm nous propose une méditation sur la paresse.

Des mots pour prier

Certains sont vus comme paresseux,
alors qu’ils n’ont pas été appelés,
alors qu’ils n’ont pas compris quelle est leur mission de vie.
Et pourtant…..

Seigneur,
Il y a en moi des choses à naître,
il en faut si peu pour qu’elles éclosent :
un regard, un geste, une poignée de mains,
un effleurement des yeux ou des lèvres…
Et voilà qu’au plus profond de mon être
vient sourdre en moi quelqu’un d’autre.

Il y a en tout homme quelqu’un à naître.
Souvent l’on fait de moi une chose,
un objet que l’on dépose, objet de luxe,
objet de prix, objet d’amour,
mais objet quand même.
Pourtant mon Dieu tu le sais,
il y a en moi quelqu’un à naître.

Il y a en moi quelqu’un à être,
quelqu’un avec tout ce qu’il porte en lui
comme « possibles », espérance, joie.
Il y a en moi, mon Dieu, toute une symphonie
qui n’attend plus que ta musique pour se dire.

Il y a en moi quelqu’un à naître,
il m’appartient, Seigneur, d’en faire le choix.
Si tu aiguisais mon regard intérieur,
tu m’apprendrais peut-être à découvrir
celle ou celui que je ne connais pas encore.

Il y a en moi quelqu’un
à vivre, à aimer, à danser
la danse sage des atomes qui peuplent mon corps,
la danse folle des univers que toi, Seigneur,
tu as lancée d’une chiquenaude au matin des temps.

Robert Riber dans « Mille Textes » éd. Les presses d’Ile de France