La présidente de l’EPUdF Emmanuelle Seyboldt et le président de l’UEPAL Christian Albecker ont rencontré le 27 janvier à Bâle la présidente de l’EERS Rita Famos. La pasteure Famos préside depuis un an la nouvelle Église Évangélique Réformée de Suisse (EERS) qui réunit 24 Églises réformées cantonales, l’Église évangélique méthodiste de Suisse et l’Église évangélique libre de Genève. Créée le 1er janvier 2020, l’EERS, dont le siège est à Berne, succède à l’ancienne Fédération des Églises Protestantes de Suisse (FEPS). Elle est une communion d’Églises, plutôt qu’une Église unie, car chaque Église cantonale reste régie par des règles propres qui peuvent être très différentes: celle de Berne est comparable à l’UEPAL dans ses relations avec les autorités cantonales, tandis que celle de Genève est strictement indépendante du canton. L’EERS a pour ambition de renforcer la communion entre Églises et de donner une plus grande visibilté au protestantisme suisse. La présidente a ainsi une fonction représentative à l’échelle nationale et internationale.
Les relations de l’EERS avec l’EPUdF et l’UEPAL sont de deux ordres:
- En Suisse romande, les Églises francophones, regroupées au sein de la Conférence des Églises Réformées romandes (CER: Fribourg, Genève, Neuchâtel, Valais, Vaud, Jura) participent aux travaux de la Communion Protestante Luthéro-Réformée (CPLR) qui est l’instance de coordination EPUdF-UEPAL. La CER contribue notamment à POINT KT, et ses pasteurs participent aux formations continues proposées par la CPLR.
- Un certain nombre d’Églises germanophones suisses sont membres de la Conférence des Églises Riveraines du Rhin (CERR, KKR en allemand) présidée par le président de l’UEPAL. Sur les 14 Églises membres de la CERR, 5 sont suisses: Argovie, Bâle-Ville, Bâle-campagne, Schaffouse et Saint Gall.
Les préoccupations communes évoquées avec Rita Famos ont notamment porté sur le développement des nouveaux ministères ou «ministères particuliers» et sur leur articulation avec le ministère pastoral. Les passages de pasteurs d’une Église à l’autre font l’objet d’une concertation qui se développe notamment à travers la rencontre annuelle des DRH francophones.
Ces temps de partage et de collaboration concrète sont une dimension vivante de l’ «Oikouménè», l’Église universelle qui dépasse les frontières et les barrières culturelles et linguistiques. En Europe, cette communion se vit aussi à travers l’appartenance de l’ensemble de ces Églises à la Communion des Églises Protestantes en Europe (CEPE) qui regroupe 95 Églises protestantes luthériennes, réformées et méthodistes en Europe. Sa dernière assemblée générale s’est tenue précisément dans la cathédrale de Bâle en 2018.