Pourquoi cette affirmation ?
L’Alsace, et en particulier le Bas-Rhin, a été le théâtre d’évènements choquants ces derniers temps :
- Des tags racistes, antisémites, anti-migrants sur des bâtiments publics aussi bien des mairies – là où notre société se structure, que sur des écoles – là où nos enfants se construisent ; sur les maisons particulières de maires ou autres personnalités, de juifs, de migrants – on cherche à intimider ; on menace directement les personnes.
- Des mots, des symboles évocations explicites de l’idéologie nazie qui, pourtant, n’a été qu’une horreur…
- Et puis ces profanations répétées de cimetières juifs, tombes taguées, stèles renversées … Attenter à l’espace, à la mémoire des morts, comme si on pouvait les faire mourir plusieurs fois. S’en prendre à eux pour atteindre les vivants ! Comment des individus, des groupes ont-ils toujours besoin de boucs émissaires pour se sentir exister ?
De quoi ces « passages à l’acte » sont-ils les indicateurs de notre société en Alsace, des minoritaires qui les perpétuent mais aussi de l’environnement qui se tait ?!
Plus largement, en France, dans la vallée de la Roya, au fond de la Méditerranée, en Libye, dans le Sahara, sur la route entre l’Afghanistan et la Grèce, à la frontière Mexique-Etats-Unis, en Thaïlande pour les Rohingyas….. (à chacun d’allonger la liste), des hommes, des femmes, des enfants fuient des situations inhumaines. Beaucoup en sont morts. Beaucoup se retrouvent bloqués dans des situations désespérées.
Peut-on juste espérer barrer la route à ce phénomène migratoire mondialisé que le réchauffement climatique va certainement amplifier ?
Les chrétiens, face à cela, peuvent-ils rester aux abris, ne pas ouvrir les yeux, ne pas se confronter à ces réalités ? La gravité, la complexité des problèmes empêchent-elles de dire « nous sommes là », « nous nous sentons concernés », et avant même que d’avoir des réponses, de témoigner que nous partageons une responsabilité face à l’Humain, qui nous vient de loin, de l’Evangile de Jésus-Christ ?
Proposition
Sur le chemin entre Noël, l’annonce que Dieu s’est fait homme, et Pâques où nous affirmons qu’au-delà de sa mort il est toujours avec nous, nous proposons de partager un geste très modeste mais déterminé, au niveau d’une paroisse, d’un consistoire, à savoir allumer chaque dimanche soir du Carême, une bougie à déposer sur le rebord de fenêtre. Nous définir comme des veilleurs. Les veilleurs ne déterminent pas l’action ; ils sont juste vigilants et alertent. Qui sait, ce geste partagé débouchera peut-être sur des discussions, des sensibilisations, des prises de conscience, des engagements ?!
Mais une telle initiative peut être prise à tout moment de l’année pourvu qu’elle s’étale sur plusieurs semaines.
Concrètement
- Chaque dimanche soir allumer une bougie suffisamment visible. La déposer sur le rebord de fenêtre
- Afficher sur la vitre, la porte, le grillage, une carte – pourquoi pas une affichette – avec le slogan « Citoyen, je veille sur l’humain » Chaque dimanche, ici, je l’affirme avec ma bougie sur la fenêtre.
- Diffuser la carte mise à disposition par la paroisse ou demander à Comprendre et s’Engager
- Consulter la documentation pour nourrir la réflexion
- Participer à une rencontre, conférence, film, sur le thème. Ou simplement échanger en groupe ; voir la façon dont on peut imaginer expliquer la démarche autour de soi, comme une ouverture ou une prise de risque pour ce qui est de la fraternité Se renseigner auprès de la paroisse ou de Comprendre et s’Engager
Contacts
comprendreetsengager[à]free.fr // Président : Jean-Marc DUPEUX
N’hésitez pas à nous faire part de vos réflexions, de vos questions ou à nous envoyer une photo de votre bougie !