12 décembre 2020

W.A. Mozart (1756-1791) : Exsultate, Jubilate KV 165

W.A.Mozart (1756-1791) :
Exsultate, Jubilate KV 165

 

Au moment où la lumière du jour se fait de plus en plus rare, voici une musique cristalline, rayonnante de beauté et de grâce. Mozart compose ce motet pour soprano et orchestre à l’âge de 17 ans, il est alors au service du prince-archevêque Colloredo à Salzburg.

Le motet se présente en 3 parties : Allegro – bref récitatif puis Andante – Allegro

Le texte d’un auteur inconnu évoque l’exaltation des âmes bienheureuses. Le mouvement central, Andante, constitue un touchant hommage à la Vierge Marie. C’est le 3e mouvement qui est le plus connu : il se résume en de brillantes vocalises sur Alleluia.

Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons deux versions à découvrir et à comparer :

À noter : même œuvre, même soliste (Julia Lezhneva) avec deux orchestres différents !

 

1.Allegro
Exsultate, jubilate,
o vos animae beatae,
dulcia cantica canendo,
cantui vestro respondendo,
psallant aethera cum me.

 

2. Récitatif
Fulget amica dies, iam fugere et nubila et procellae;
exorta est justis inexspectata quies.
Undique obscura regnabat nox; surgite tandem laeti, qui timuistis adhuc,
et iucundi aurorae fortunatae
frondes dextera plena et lilia date.


Andante
Tu virginum corona,
tu nobis pacem dona,
tu consolare affectus,
unde suspirat cor.

 

3. Allegro
Alleluia, alleluia

 

Exultez, jubilez, ô âmes bienheureuses, exultez, jubilez en entonnant de suaves cantiques, Et qu’en y répondant, les cieux joignent leurs chants au mien.

Le jour ami resplendit, Déjà se dissipent nuées et tempêtes, Pour les justes Il y a un repos inespéré. Partout régnait la nuit obscure ; levez-vous enfin, joyeux, vous qui trembliez jusque-là, Et, tout au plaisir, donnez à pleines mains à l’aube bénie couronnes de feuillages et lys.

Toi, couronne des vierges, donne-nous la paix, console les souffrances qui font soupirer notre cœur.

Alléluia