1. Wie soll ich dich empfangen
und wie begegn’ ich dir,
o aller Welt Verlangen,
o meiner Seelen Zier?
O Jesu, Jesu, setze,
Mir selbst die Fackel bei,
damit, was dich ergötze,
mir kund und wissend sei.
Paul Gerhardt
Comment vais-je t’accueillir,
Et comment vais-je te rencontrer ?
Ô désir du monde entier,
Ô joyau de mon âme,
Ô Jésus, viens toi-même
M’apporter la lumière,
Afin que je puisse apprendre et savoir
Ce qui va te plaire.
Se réjouir, c’est savoir attendre et savoir accueillir.
Ce premier choral extrait de l’Oratorio de Noël de J. S. Bach, simple et tout en douceur, apparaît comme un tableau clair-obscur. C’est un chant d’espérance voyant poindre un rayon de lumière au cœur de la nuit. Empreint de langueur, il s’interroge sur une relation à construire. Le désir de rencontre est intense, mêlé d’une pointe d’inquiétude. La célèbre mélodie, dans un mode de la un brin nostalgique, est de HL.Hassler (1601) : elle servait d’abord pour une chanson d’amour avant de devenir un cantique emblématique de la Passion sur un texte de Paul Gerhardt.