19 avril 2020 : un jour...

une prière…

En cette période, où nous devons rester à la maison et donc loin physiquement les uns des autres, nous vous proposons de rester unis symboliquement avec une prière chaque jour.

Proposée par Sophie Herrlé, pasteure à Lembach et Sophie Letsch, pasteure dans les Hauts de Bruche

Seigneur tu es ressuscité

et nous voulons te louer !

Même si nous sommes inquiets

Malgré le doute et la peur,

Même si nous sommes tentés

de tout abandonner.

Nous voulons te louer !

Tu es vivant

et tu as fait de nous tes enfants.

Cette relation nouvelle

apaise notre passé,

illumine notre futur,

et transcende notre présent.

Ton amour pour nous

est plus fort que tout.

Nous ne pouvons pas te voir

Mais nous croyons

et nous t’aimons.

Chaque jour, nous ressentons

Ta présence,

Ta force,

Ta paix,

Ta vie.

Elles jaillissent et se diffusent

dans tous nos enfermements

dans tous nos confinements.

Avec toi,

nous pouvons tout traverser.

A ta suite,

nous pouvons tout surmonter.

Seigneur tu es ressuscité,

Et nous voulons te louer !

Sophie Letsch

Dieu de la vie,

nous te prions aujourd’hui

pour tous tes enfants :

Ceux qui te connaissent

Ceux qui te cherchent

Et ceux qui vivent loin de toi.

Seigneur, bénis-les.

Seigneur, prends pitié.

une musique…

Entrevoir le bout du tunnel, voir et entendre dans la nature la vie renaissante, partager l’espérance autour de soi… Se poser un instant et se laisser emporter par une musique redonne de l’énergie. Différentes musiques sont proposées à l’écoute jour après jour par le service musique de l’UEPAL.

Johann Sebastian BACH (1685-1750) :
Halt im Gedächtnis Jesum Christ BWV 67

Ecrite pour le premier dimanche après Pâques (Quasimodo geniti, le dimanche des nouveau-nés), cette cantate invite à garder en mémoire la Résurrection du Christ (2 Tim 2,8). Sur un texte d’un librettiste inconnu, JS.Bach compose ici une de ses œuvres les plus originales. Elle requiert trois solistes (alto, ténor et basse), un chœur, une trompette, un traverso, deux hautbois d’amour, cordes et continuo. Le chœur d’entrée développe une somptueuse musique sur le dictum « Gardez le souvenir de Jésus-Christ ressuscité des morts » en superposant habilement la citation du choral « Agneau de Dieu », évocation de la Passion, et les vocalises ascendantes célébrant la Résurrection. Ainsi, en superposant littéralement Passion et Résurrection, Bach met en relief l’ensemble cohérent de l’acte rédempteur : sans la mort, il n’y aurait pas eu de résurrection et inversement, sans résurrection, la mort du Christ n’aurait eu aucun sens.

L’air de ténor et le récit qui suivent décrivent les menaces qui pèsent sur les croyants : l’assurance de la résurrection est toujours mise en question par la crainte de la mort. L’aria n°6 déploie une mise en scène spectaculaire de l’apparition de Jésus aux disciples : sur un somptueux tapis de flûte et de hautbois, la voix de basse, symbolisant la voix du Christ, se borne à répéter « La paix soit avec vous », autrement dit la salutation qui deviendra usuelle dans la plupart des célébrations chrétiennes. Le chœur des disciples angoissés (rassemblant soprano, alto et ténor, sans basse) et appuyés par des cordes très agitées lui répond en l’implorant de les protéger des ennemis qui les persécutent. Ainsi la présence agissante du Christ auprès des croyants apeurés est mise en perspective de façon particulièrement théâtrale, avec une opposition de deux mondes sonores.
Traduction française du livret

A écouter, à voir : J.S. Bach, Kantate BWV 67 „Halt im Gedächtnis Jesum Christ“ | Kay Johannsen